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Essai "Descartes 3.0": introduction

  • Photo du rédacteur: F. Brice Dupuy
    F. Brice Dupuy
  • 24 juil. 2020
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 févr. 2021


Si vous vous penchez sur la biographie de René Descartes (1596 - 1650), écrite par le père Adrien Baillet en 1691, vous découvrirez le récit retraçant la belle amitié qu’ont nourrie René Descartes et Marin Mersenne depuis le collège royal de la Flèche jusqu’à leur mort, ou celle du philosophe avec les frères Dupuy dans les cercles du quartier Saint-Germain à Paris.


Puis la lecture de cette biographie suscitera peut-être en vous une émotion qui n’est pas seulement de l’ordre du plaisir intellectuel. Plus vous avancerez dans cette lecture, plus vous ferez peut-être aussi l’expérience de ‘déjà-vus’, ‘déjà-vécus’. Comme si vous aviez croisé une réincarnation plus récente du célèbre René Descartes, un Descartes 2.0 ou 3.0. Bien que le principe de réincarnation est compatible avec le dualisme cartésien (la séparation corps - esprit que Descartes a tant développée), personne n’imaginerait que sa réincarnation puisse être véritablement une réalité en Occident et que l’esprit de René Descartes aurait choisi cette période, et telle ou telle enveloppe corporelle, pour revenir parmi nous.


Néanmoins, Albert Einstein nous a bel et bien contactés depuis sa mort physique en 1955, et probablement à plusieurs reprises[1]. Et le physicien américain David Bohm, disparu depuis 1992, a cherché à donner[2] il y a moins de dix ans quelques éléments au physicien italien Massimo Teodorani pour que ce dernier puisse poursuivre l’étude en physique quantique que David Bohm n’avait pas eu l’opportunité de finaliser de son vivant.


Alors est-ce que René Descartes aussi aurait des messages à nous communiquer ? Est-ce que ses ‘Méditations métaphysiques’ nécessiteraient des compléments que notre philosophe français du siècle des Lumières aurait pu approfondir et valider depuis ? Y aurait-il une certitude absolue qui intègre le cogito cartésien et qui le prolonge ? En tout cas, si René Descartes le désirait ardemment et surtout s’il y réussissait, par un canal médiumnique ou via une réincarnation, ne serait-ce pas la preuve irréfutable que son dualisme, très controversé actuellement, est une réalité ? Une réalité telle que son âme, une fois séparée du corps matériel du XVIIème siècle, puisse revenir et s’attacher à une autre enveloppe charnelle, cette fois du XXème – XXIème siècle ?


Rappelons-nous: pour Descartes, l’âme est une substance indépendante, et seuls les êtres pensants ont une âme ; il y a une grande différence entre l'âme et le corps : l'âme est une substance pensante (res cogitans ou « chose qui pense »), la matière est une substance « étendue » (res extensa ou « chose étendue »).


Dis autrement, est-ce que René Descartes est un has-been, et son modèle dépassé, erroné[3], voire faux ? Ou au contraire, est-ce que son modèle dualiste va s’enrichir d’extensions plus modernes, comme la physique dite classique de Sir Isaac Newton (1643 – 1727), complétées au XXème siècle par nouvelles théories, tant à l’échelle plus infinitésimale (avec la physique quantique) qu’à l’échelle cosmologique (la théorie de la relativité d’Einstein, la théorie de la gravitation quantique à boucles) ? Et dans ce cas, la séparation âme – corps du modèle cartésien ne serait qu’un des aspects d’une réalité beaucoup plus complexe. D’une réalité ondulatoire et chaotique (le vide), organisée grâce à des échanges d’informations. C’est l’idée (prétentieuse !) derrière cet essai: briguer le titre de Méditations métaphysiques version 3.0.


Relire les Méditations métaphysiques de 1641 serait probablement difficile aujourd’hui, parce que l’ouvrage aborde des questions auxquelles nous n’avons plus envie de réfléchir. Elles sont trop dérangeantes ou trop complexes. Et nous savons, au fond de nous, que les mêmes aujourd’hui n’appellent aucune réponse humainement intelligible. Si ce n’était pas le cas, nous connaîtrions déjà la réponse.


«Y a-t-il une vie après la vie ?» est l’une de ces questions. Tout comme « D'où viens-je, qui suis-je, où vais-je? » dont le troisième volet du triptyque lui fait écho: « Où vais-je ? Y a-t-il une vie après la vie ? »


Ce sont des questions universelles auxquelles nous n’avons plus trop envie de réfléchir mais que nous finissons tous par nous poser au moins une fois durant notre vie : vers la fin de cette expérience humaine.


Nous n’en avons pas trop envie, parce que la question nous fait peur et que nous ne sommes plus armés pour l’affronter. Pourtant, certaines d’entre nous, comme Patricia Darré, expliquent[1] très bien que «nous naissons pour mourir, nous l’apprenons très tôt. Lorsque nous sommes enfants. Or, dans nos sociétés occidentales, nous sommes invariablement tenus à l’écart de la mort. Il faut vite oublier que le corps est périssable, comme si le seul fait d’y penser nous faisait endosser une terrible malédiction. On ne comprend pas que le bébé qui voit le jour a déjà enregistré l’idée de la mort pour l’avoir expérimenté mille fois, dans un ‘avant et ailleurs’, même s’il n’en a aucun souvenir […]. Nous ne grandissons et nous ne nous définissons que par rapport à ce départ qui peut survenir à tout moment. »


« Nous ne grandissons que par rapport à la mort, ce départ qui peut survenir à tout moment». Si vous souhaitez grandir, il vous sera nécessaire de vous questionner sur votre mort, sur ce qui pourrait y avoir après la vie, sur ce qui est attendu de vous pendant cette expérience humaine. Si vous ne le souhaitez pas – ce qui est de plus en plus le cas dans nos sociétés occidentales – vous allez probablement poser des barrières psychologiques devant tout ce qui peut vous permettre d’évoluer : ne plus écouter les propos sages d’une grand-mère devant des comportements inadéquats, vous préoccuper davantage de la vieillesse de votre corps que de la maturité de votre esprit, chercher à conserver « une jeunesse éternelle qui peu à peu transforme notre monde en un monde d’adulescents, c’est-à-dire d’adultes qui se comportent comme des adolescents.»


Cet essai, comme le livre de Patricia Darré ‘Survivre dans le tumulte’, s’adresse plutôt à celles et ceux qui souhaitent ne pas attendre leurs derniers moments de vie pour s’interroger, douter, aborder des questions aussi délicates qu’existentielles et intimes : ‘Où vais-je ?’ ‘Qui suis-je ? ‘ Y a-t-il une vie après celle-ci ?’. Et quand on aborde ces questions, on se sent nu comme un ver, fragile comme le verre!


Il faudra probablement que vous effectuiez une bonne trentaine d’expéditions à faire le tour d’Helios[2], avant que l’une de ces questions ne pointe ses guillemets. Et quand elle finit par vous figer, avec son crochet final, vous restez béat, tel Ulysse qui a fait un beau voyage. «Sacrebleu ! Mais oui ! Où vais-je en fait ? Y a-t-il une vie après celle-ci?» Vous jetez alors un œil désespéré aux jumelles, sextant, boussole et compas qui vous accompagnent toujours dans vos odyssées et vous hésitez sur l’instrument qui vous serait le plus utile en cette occasion.


Il était déjà conseillé par les anciens, par les sages des traditions religieuses ou spirituelles, de se poser régulièrement ces questions, de s’y initier. Parce que s’y initier, c’était un peu apprendre à mourir. Et pour de telles occasions, les instruments existaient et étaient nombreux: la Bible, la Torah, le Coran et des Textes Sacrés de l’Orient ; puis la science, les témoignages de nos congénères revenant d’une expédition NDE, la foi, l’intuition, la marche, la méditation, le yoga etc. Quel que soit l’instrument choisi, qui que soit votre guide, vous initierez alors une démarche personnelle, vous vous lancerez sur un chemin. Votre chemin !


Il se trouve que, pour de telles expéditions, il existe un terrain expérimental incomparable, un terrain que la majorité d’entre nous ne pensent pas assez à pratiquer: non pas vos pensées qui ont conduit René Descartes à son cogito (Je pense donc je suis) mais votre propre faculté de conscience, votre faculté à porter une attention consciente sur quelle chose plutôt que telle autre.


Si vous souhaitez vous lancer sur ce chemin ou si vous en suivez déjà un, cet essai propose simplement de vous donner quelques éclairages scientifiques, philosophiques et parfois spirituels sur ce qu’est la faculté de conscience. Il ne remplace aucunement les techniques et pratiques vous permettant de faire l’expérience de la pleine conscience, de méditer, de travailler votre pierre, de trouver en vous paix, amour et bonté. Il ne vient pas se substituer à toute pratique qui vous permet déjà d’exercer pleinement votre faculté de conscience, il vient seulement vous éclairer sur ce qu’elle est.


« En ai-je besoin ?», vous demanderez-vous. Pour certains d’entre vous: non, pas du tout. Pour d’autres, peut-être encore trop cartésiens, peut-être des Descartes 3.0, refusant de faire l’expérience de quoi que ce soit avant d’avoir vu les marques de son intérêt, cet essai est pour vous: il simplifie et met en cohérence les toute dernières avancées scientifiques ayant trait, de près ou de loin, à la conscience : les théories de l’information (la conscience est information), les extensions de la physique quantique (comme la théorie de la gravitation quantique), les modèles faisant le pont entre les deux (modèles de la fondation résonance RSF, de l’institut de gravitation quantique QGR), les modèles mathématiques.


Vous apprendrez que votre faculté de conscience permet de librement arbitrer, d’interpréter les énoncés qui lui sont présentés, sur le même modèle qu’un opérateur mathématique ou un observateur conscient peut effondrer une fonction d’onde quantique. Vous apprendrez aussi que cette faculté est présente partout autour de nous mais qu’elle ne se manifeste que grâce à un substrat matériel (le cerveau chez les individus de l’espèce humaine). Un substrat, un support que certains comparent à un poste de radio - «Au lieu de penser que la [faculté de] conscience est dans le cerveau, vous pourriez considérer le cerveau comme une antenne, comme un poste de radio réglé sur une certaine fréquence du réseau d'information du vide.» Nassim Haramein – ou à un ballon dirigeable (métaphore utilisée ici).

Comme cet essai s’adresse plutôt à celles et ceux qui auraient besoin de preuves avant de se lancer, il est construit comme un raisonnement, une démonstration. Il s’appuiera sur de premières définitions,

- qu’est-ce que l’information?

- qu’appelle-t-on langage ou degré de liberté ?

sur quelques axiomes

- des propositions considérées comme dignes, convenables, évidentes en soi, mais non démontrées, et utilisées comme fondement du raisonnement

et des postulats

- des affirmations plus discutables, qu'il nous faudra admettre.

Ainsi à partir des axiomes et postulats retenus, cet ouvrage vous guide jusqu’aux assertions déduites par un raisonnement cartésien 3.0. Ces assertions qui apporteront des éléments de réponse à vos questions intimes et existentielles («Où vais-je? Y a-t-il une vie après celle-ci?») seront uniquement vraies dans le système ou la théorie construite ici. Comme pour toute théorie, si l’un des postulats est faux, même le raisonnement suivi ici ne peut conduire à des assertions vraies.


Et comme toute théorie ou conjecture, il est indispensable que vous la confrontiez à l’expérimentation ou à l’observation, en l’occurrence à l’observation de votre propre faculté. Comme René Descartes, il y a bientôt quatre cents ans !



[1] Nous pensons aux travaux de Nikola Tesla, sur lesquels Einstein a insisté à l’occasion de contacts médiumniques ; Cf ‘Au-delà de l’impossible’, Didier van Cauwelaert. [2] L’Invisible et la Science’, Patricia Darré [3] Patricia Darré, ‘Survivre dans le tumulte’ (2020) page 65 [4] Faire le tour d’Helios, c’est vivre une année! La révolution autour du Soleil prend un an.

 
 
 

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