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LPdS: S'agit-il de bêtise naturelle ou d'intelligence artificielle ?

  • Photo du rédacteur: F. Brice Dupuy
    F. Brice Dupuy
  • 1 mai 2020
  • 12 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 mai 2020


Quelle affreuse musique à mon réveil, ce matin : de la musique electro aux accents house, ou quelque chose du genre. Et pourquoi sonne-t-elle aussi tôt, alors que j’ai la franche impression de n’avoir pas du tout fini un dernier cycle de sommeil ? Ah oui, c’est vrai, je me souviens maintenant: j’ai eu hier soir la bêtise, naturelle, de confier mon réveil à une intelligence artificielle. Sleep as Android, ça s’appelle: ‘le réveil intelligent qui analyse votre sommeil’. J’ouvre les yeux, regarde l’écran éclairé par cette lumière artificielle légèrement bleutée, dont on dit qu’elle fait perdre une heure de sommeil. L’application affiche trois cycles de sommeil, dont le dernier s’est effectivement terminé il y a 3 minutes. Le problème est qu’il est 6h30 du matin. Par contre, mon épouse n’a pas bougé d’un pouce ; c’est normal, elle dort avec des protections auditives en cire – des boules Quies®! - dans les deux oreilles.


Je me redresse légèrement dans le lit conjugal, pour examiner la durée de mon dernier sommeil paradoxal : vingt minutes. Est-ce que des images vont me revenir ? Suis-je enfin libéré de ce rêve étrange concernant une nouvelle espèce remplaçant l’humanité? Les images qui me viennent sont celles de l’épisode de Westworld saison 3 que l’on a regardé hier soir: les hôtes – les robots du parc – ont maintenant des organes, ils boivent et mangent, et l’entreprise Delos est capable de les plonger dans une réalité totalement artificielle, à la Matrix.


Mon regard a complètement décroché de l’application, pour me permettre de ‘revivre‘ cette séquence dans laquelle un cadre de Delos exprime ses sentiments pour une des hôtes qui a survécu… Une petite voix poursuit :

D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Bon sang ! Ce ne sont pas les images d’hier soir mais bien celles de mon rêve. J’ai pris la place du personnage directeur de la narration. Et le visage de Maeve Millay (l’hôte robot) est un mélange de celui de l’actrice (Thandie Newton), de Scarlett Johansson dans ‘Lucy’ et de je ne sais pas qui d’autre.


Sapristi! Ce rêve me devient aussi familier qu’à Paul Verlaine, il ne me quitte plus. L’espèce inconnue, que j’aime et qui m’aime s’est à nouveau insérée dans mes narrations oniriques. Sous les traits de la beauté et de l’intelligence, même artificielles.


Je quitte le lit sans évitant tout grand mouvement, puis rejoins le salon, le dernier repère de l’espace-temps où j’étais bien moi, aux côtés de ma ravissante épouse, et non pas Lee Sizemore faisant la cour à Maeve. Voyons, réfléchissons : quel est le message, cette fois? Ne sont-ce pas à nouveau des extraits de mon ouvrage précédent qui me jouent des tours? Je saisis le bloc-notes dans lequel j’ai commencé à tout consigner et je me relis.


Je sais que l’Intelligence Artificielle - l’IA - va révolutionner le monde. D’ailleurs ça a déjà commencé: nos ordinateurs, nos téléphones, nos voitures en regorgent… Mais comme ça nous simplifie la vie, personne ne dit rien. Ou plutôt personne ne pense à l’impact possible à long terme, personne ne veut ‘croire’ en la possibilité d’une science-fiction se faisant réelle. ‘Black Mirror’, ‘Matrix’, ‘Westworld’ et consort semblent distants de nous, dans l’espace et le temps.


Pourtant, les données sont déjà captées en masse, les algorithmes tournent déjà à la vitesse de la lumière, nos objets sont de plus en plus connectés, la crypto-monnaie commence à remplacer la monnaie scripturale… Nous nous dirigeons vers un monde calculé, modélisé, automatisé dans lequel l’emploi va être radicalement transformé, voire inexistant… Quelle sera la place de l’homme dans un monde rempli d’IA? Allons-nous tous devenir des intermittents du spectacle comme le prédit Bernard Steigler dans son livre ‘L’emploi est mort! Vive le travail!’ ? Ou allons-nous devoir devenir plus intelligent et plus transversal que l’IA ?


La nouvelle espèce sera-t-elle numérique, robotique, bionique, informatique, écologique, mimétique? Nous laissant derrière, faméliques, pathologiques, folkloriques, anecdotiques, cadavériques, opéra-comiques ?


Nous savons tous que c’est un des sujets les plus sérieux sur lequel doivent se pencher nos plus éminents chercheurs anthropologues, sociologues, philosophes, psychologues… Si l’on observe l’évolution drastique de la technologie ces dix dernières années, un constat devient évident: nous serons très vite obsolètes face à cette intelligence artificielle déployée partout.


Je me rends dans la cuisine, et prépare le café du matin. « OK Gogol, mets moi France Inter » notifié-je à notre assistant vocal. D’habitude, je lui demande aussi de me lire l’agenda de la journée, mais le sujet du jour – le remplacement par l’intelligence artificielle ? – ne m’y invite plus trop. Dans quelle proportion fais-je aussi appel à l’intelligence artificielle ? Est-ce que je suis aussi en train de perdre en cognition ?


En écoutant les nouvelles, je retrouve force et vigueur ! Je m’aperçois que la réponse est là, devant moi; elle est simple, évidente, inéluctable: la Bêtise Naturelle ou BN (comme la surnomme le chroniqueur[1]). Oui, la BN va contrebalance l’IA. Et le chroniqueur y croit dur comme fer. L’IA n’est pas prête de la détrôner, la BN ! Les raisons sont multiples et les preuves accablantes. D’abord l’IA a à peine 70 ans alors que la BN a plus de 30 millions d’années de savoir-faire. Pour fonctionner l’IA a besoin de puissance de calcul, d’algorithmes puissant et de beaucoup de données. La BN, elle, a besoin de presque rien. Et d’ailleurs, moins elle a de données, mieux elle fonctionne, c’est là sa force. Son carburant, c’est le néant et l’ignorance. Mais ce qu’il aime le plus dans la BN, c’est qu’elle nous fait tout le temps prendre des décisions stupides mais tellement inattendues. C’est cette spontanéité, cette éloquence dans des choix plus débiles les uns que les autres qui en font son charme. Le jour où l’IA aura gagné, il en sera fini des jeux télévisés demeurés et de cette diarrhée de téléréalité consternante qui nous abrutit dès la sortie du boulot. Finies aussi les bonnes vieilles incivilités bien de chez nous, sur la route… Terminés ces affreux réseaux anti-sociaux qui polluent le net et qui poussent nos ados à la dépression parce qu’ils ont raté un selfie! La bêtise naturelle est plus résiliente qu'on ne le croit !


Je l’écoute avec délectation, me disant que l’on devrait passer sa chronique en boucle et sans ordonnance ! Il a raison: que deviendra ce monde avec l’IA ? Un monde parfait, aseptisé, où tous les petits soucis de la vie quotidienne auront disparu?


Non, la BN est beaucoup plus résiliente qu’on ne le croit, poursuit-il sur les ondes. Tiens, l’autre matin, j’ai entendu à la radio qu’un pauvre bougre s’était tué en ‘vélo-fusée’! Le type avait accroché deux fusées à poudre sur son porte bagage. Le Poulidor à réaction s’est fait liquéfier sur un mur à plus de 300km/h. Il est parti dans l’autre monde en post-combustion. A priori ce n’est pas pour rien que les fusées sont plutôt dédiées aux voyages spatiaux, non ? Aux endroits où il n’y a pas trop d’obstacles ! Et comble de l’histoire, la semaine dernière, j’assistais à une petite conférence dans laquelle il était expliqué en introduction la loi de Moore (le fait qu’en gros tous les 18 mois la puissance de calcul des ordinateurs est multipliée par 2). Eh bien, y’a un gars qui se lève et qui dit: «Mais, je n’comprends pas: si ça double tous les 18 mois, c’est que tous les 9 mois ça double de la moitié. Donc, en fait ça ne bouge pas!» Là je suis resté bouche bée et personne n’a voulu entrer dans les explications de proportions et de règles de trois. Je sentais bien qu’il allait s’enfoncer encore plus. En tout cas ces histoires montrent bien que l’IA n’est pas prête de gagner. On n’efface pas des siècles de laisser-aller acharnés dans la bêtise en tout genre comme ça ! Et puis, quand on y réfléchit, l’inverse de l’IA, c’est la BN. Et comme disait Coluche, l’inverse d’une connerie c’est une autre connerie ! Alors quand on y est, on y reste! Y’a de l’espoir… »

J’en rie encore, quand Claire descend et me rejoint dans la cuisine. Ce qui la fait sourire, elle, ce sont ces réveils matinaux qui m’amènent à préparer le petit-déjeuner pour nous deux ! A sa demande, je lui en explique la raison d’aujourd’hui : bêtise naturelle ou intelligence artificielle ? Est-ce que l’IA va nous pousser dehors, nous remplacer, nous botter en touche ? Du Westworld saison 2020…



« Et si ce n’était pas exactement la bonne question ? avance-t-elle après quelques secondes de réflexion, d’émergence ou de dégustation caféinée. Et si nous devions plutôt comparer la bêtise artificielle et l’intelligence naturelle ? Si tant est que l’on reste dans le mode de pensée binaire : le bien ou le mal, le blanc ou le noir, la bêtise ou l’intelligence, …

- Bien vu, chérie! Je peux effectivement considérer que je sous-traite aux robots et à leur grande puissance de calcul les activités qui me rebutent, qui ont peu de valeur ajoutée ou qui nécessite un bête et froid calcul. Et je me réserve celles qui nécessitent davantage d’intelligence émotionnelle, de stratégie ou d’intuition.

- Par exemple ! Je n’ai pas besoin de savoir calculer l’itinéraire optimal pour aller d’un point A à un point B, je le laisse à une machine. Et ce faisant, ça me permet de vivre une expérience de déplacement plus agréable, moins stressante.

- J’entends bien. Ce que je crains néanmoins avec ce mode de vie, s’il se généralise, c’est une perte de vocabulaire, une limitation de l’expression verbale …

- … et donc une limitation de ton monde. Tu nous cites souvent Ludwig Wittgenstein ces derniers temps !

- Bah, c’est le risque, non ? Je ne chercherai plus à m’orienter et à découvrir nos belles villes, j’utiliserai Waze. Je ne chercherai plus à comprendre le mécanisme des anticyclones et des dépressions, j’utiliserai l’appli météo. Je ne cherche déjà plus à apprendre les subtilités d’une langue étrangère, j’utilise Linguee, etc. La liste est longue…

- Et tu penses que notre système de pensées pourrait en pâtir ? Tu crains que nue nous ne sachions plus raisonner, articuler une réflexion ? Que nous devenions de bêtes utilisateurs ou consommateurs de l’intelligence des machines ? »


Et oui…


Je lui rappelle alors la crainte du linguiste Alain Bentolila : "le vocabulaire va se rétrécir ». Si la majorité des Français peut encore compter sur un lexique de 5 000 mots, selon lui, 10% n'en maîtriserait qu’environ 500 à l’aube de 2020. Lacune paralysante si ce pourcentage croissait…

« Oui, je crains que plus nous utiliserons les apps, consommerons des videos youtube et réduirons (voire délaisserons) la lecture, plus nous perdrons en maîtrise des mots, et plus le monde tel que nous le concevons, intérieurement, se limitera.

-Si c’était exact, en quoi serait-ce dangereux ? Je ne te suis pas … »


J’essaie de structurer les pensées, alertes, idées ou intuitions de ces deux derniers jours... L’homme descend de l’arbre, comme les grands singes ; notre cerveau reptilien de chasseur-cueilleur n’a pas diminué d’une once de cacahuètes ; certaines de nos pensées automatiques, émotions et comportements peuvent remonter à cet espace-temps où il fallait craindre le prédateur, où les poils se hérissaient pour se faire plus gros que le yak au Tibet ou le bison en Amérique; nous nous désignons comme l’espèce la plus évoluée, l’espèce supérieure qui contrôle et dirige le monde, alors que nous ne contrôlons pas forcément notre propre psyché.


Etre conscient de 77 petits bouts d’information par seconde sur plus de 11 millions reçus et traités par seconde par la machine cérébrale et s’ériger en tour de contrôle, c’est comme …


C’est comme resté éveillé 77 secondes (1 minutes et 17 secondes) devant un très, très long film de 4 mois (10 368 000 secondes), et annoncer qu’on l’a totalement compris, maitrisé.


C’est penser que notre volonté est libre et indépendante alors que nous prenons la majorité, si ce n’est la totalité, de nos décisions à partir d’un ensemble fini et contraint de données: ce que j’ai mémorisé lors de mon éducation militaire et laïque, le mode de raisonnement logique, mathématique ou cartésien, l’observation du comportement de mes parents, le code civil, les textes de loi de mon pays, l’information reçue des médias, mes expériences réussies, mes échecs, les ressources à ma disposition, la gestion de mes émotions qui m’est bien particulière, mes prédispositions à rechercher le consensus plutôt que le conflit, etc. etc.


« Non seulement je n’ai vu, du très, très, très long film, qu’une séquence de 77 secondes mais l’avis que je peux en avoir dépend foncièrement de ma culture cinématographique, de ma sensibilité, de ma propre expérience de vie (ma narration)…

- Et enfin, propose-t-elle de conclure, tu manques peut-être et de plus en plus de vocabulaire pour exprimer ton avis, voire tu préfères consommer le service d’une intelligence artificielle qui va te donner les avis de tes trois influenceurs préférés…

- Absolument ! Ce qui fait que mon expérience du film est partielle, partiale, particulière… Subjective.

Finalement, nous nous préparons pour entamer une journée de travail. Avec, tous les deux, le sentiment d’une grande supercherie ou d’un grand mensonge : nous agissons toutes et tous comme si nous maîtrisions notre destin, comme si nous étions le capitaine de notre âme (les paroles de Nelson Mandela me reviennent, associées à la voix de Morgan Freeman dans Invictus). Mais il est peut-être tout autrement. En tout cas pour ce qui est de la maîtrise de notre destin. Et ce grand mensonge pourrait prendre des proportions bien plus grandes encore avec l’avènement de l’IA, des apps et des données collectées à tout-va.


A la pause-déjeuner, je décline l’invitation de l’équipe à nous rendre ensemble au restaurant d’entreprise, pour rester seul cette fois. Je prendrai peut-être un casse-croûte plus tard. Mon idée est d’essayer de retranscrire dans des algorithmes mes décisions d’action, mise en mouvement ou pensées de la journée.


J’entends Claire (et donc vous aussi, probablement!) me demander ce qu’est un algorithme. C’est simple: un algorithme est une suite d'instructions ordonnées qui a pour but de trouver un résultat à partir de données connues. Et si vous voulez pouvoir faire un algorithme qui fonctionne, vous devez bien connaitre les deux outils principaux:

- qu'est-ce qu'une variable ? Et quels sont les types de variables possibles ?

- quels types d'instructions peut-on utiliser pour ordonner les instructions ?


Un exemple de variable est la température extérieure, que je vais noter T. Et la seconde variable que j’ajouterai pour mon exemple est la pluviométrie ; pour faire simple, ‘il pleut’ sera codé p = 1 ; ‘il ne pleut pas assez ou pas du tout’ sera codé p = 0. Et une des trois instructions que l’on utilise souvent en algorithmique est la condition ‘Si/Alors/Sinon’. Voici alors un premier algorithme qui, je pense, s’applique totalement à moi :

Soit la variable T variant de -10 à +40
Soit la variable p valant 0 ou 1
Si (T > 20) et (p = 0) 
Alors ‘je me déplace en moto’
Sinon ‘je me déplacerai en voiture ou en transport en commun’

Si vous avez compris comme je l’espère, j’ai ici retranscrit un exemple de fonctionnement de mon cerveau (je ne sors et ne me déplace en moto que si la température est agréable et s’il ne pleut pas) en un simple algorithme et 5 lignes de code.

Une sentence, encore entendue dans un épisode de la série Westworld, me turlupine : « La vérité c'est que l'homme n'est qu'un bref algorithme – 10 247 lignes. »

En une petite heure, je réussis à traduire une petite partie de mon fonctionnement quotidien en une vingtaine d’algorithmes, et déjà 100 lignes de code. Je dois m’arrêter, et me restaurer un peu avant d’entamer la seconde moitié de ma journée de travail.

« Les humains sont incapables de changer. Le mieux qu’ils puissent faire, c’est vivre avec leurs codes. Un être humain est un algorithme simple." Le système Logan vient d’expliquer à Dolores et Bernard pourquoi le rêve d’immortalité des hommes leur reste hors de portée. La greffe entre le corps d’un androïde et la conscience humaine copiée ne prend pas, comme nous le montrait si brillamment l’épisode "The Riddle of the Sphinx" avec James Delos, tout simplement parce que le code des hommes a un défaut, une malfaçon qui l’empêche d’évoluer.

Et si Jonathan Nolan et Lisa Joy, les auteurs de la série, ne se trompaient pas tant que ça ? Peu importe le nombre exact de lignes de code traduisant une partie du comportement humain, est-ce que nous pourrions approcher de l’intelligence humaine ainsi? En programmant des algorithmes?


Claire avait peut-être (encore !) raison en me demandant si je restai dans un mode de pensée binaire (vrai ou faux, naturel ou artificiel, bon ou mauvais, de droite ou de gauche, etc.). Ça ne sert pas à grand-chose de comparer bêtise naturelle (BN) et intelligence artificielle (IA), ou bêtise artificielle et intelligence naturelle, si …


Les mots exprimant ma pensée restent bloqués derrière le rideau, parmi les 11 millions d’information par seconde que je ne traite pas consciemment, que l’inconscient ne pousse pas dans l’espace de travail conscient, sous les feux de la rampe. Cet inconscient semble avoir deviné que cette pensée est trop brutale pour mon fragile ego, qu’elle pourrait me dévaster, m’anéantir.


«Voyons, l’ami, me dis-je alors, en faisant écho à la petite voix intérieure qui m’a souvent interpelé ces derniers jours. J’ai lu Freud et je suis né durant la seconde moitié du XXème siècle, bien après les blessures narcissiques infligées à l’homme. Je ne suis pas né de la dernière pluie! Et tu n’es pas sans savoir que j’ai été initié pour apprendre justement à mourir… »


Le rideau semble se lever, la réalité derrière le voile pointe son nez, la pensée se reforme et vient jusqu’à mon espace conscient, toute hésitante : «Ça ne sert pas à grand-chose de comparer bêtise naturelle (BN) et intelligence artificielle (IA), ou l’inverse, si les deux – l’être vivant et le robot, le naturel et l’artefact – sont à base d’algorithmes s’exécutant sur des substrats.»


Me voilà fixé! Et si c’est avéré –ce le sera peut-être grâce aux travaux des scientifiques cherchant à modéliser la conscience – si c’est avéré donc, l’intelligence artificielle n’aura pas plus d’avantage sur l’intelligence humaine que l’inverse. La capacité de calcul du cerveau biologique reste phénoménale, avec ses onze millions de bits par seconde.


Les causes de la disparition de l’espèce et de son remplacement par une espèce nouvelle ne sont pas à chercher dans la pale bêtise humaine en regard de l’outrecuidante intelligence artificielle !


[1] Quelques extraits d’une réflexion de Francis Dumas https://www.rhinfo.com/thematiques/developpement-professionnel/la-betise-naturelle

 
 
 

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